Comment obtenez-vous la majorité de vos informations d’actualité ? Vous prenez un journal le matin, en parcourant les articles et les titres ? Passez-vous du temps, tout au long de la journée, à visiter les médias imprimés traditionnels qui publient leurs articles sous forme numérique ? Ou bien dépendez-vous des médias sociaux pour vous informer des derniers événements dans le monde ? C’est quoi le « yellow journalisme » ou « journalisme jaune » ? Focus !

Une technique basée sur le sensationnalisme qui a pris de l’ampleur avec les médias sociaux

Par définition, le journalisme jaune, ou presse jaune (de l’anglais Yellow journalism), renvoie à une forme journalistique qui présente des nouvelles de faible qualité en s’appuyant sur des techniques tape-à-l’œil pour, notamment, mieux vendre. L’adjectif « jaune » faisant référence à la couleur du papier utilisé autrefois par les journaux pratiquant ce type de journalisme, pour amplifier la nouvelle, faire de la médisance ou du sensationnalisme.

Avec l’évolution de l’internet, les titres à sensation et la désinformation se sont rapidement répandus sur les plateformes de médias sociaux, renforçant les inquiétudes que les gens peuvent déjà avoir sur une question spécifique. Certaines personnes ont demandé à des entreprises, comme Facebook, de vérifier les faits des articles publiés, d’autres ont reproché aux médias de normaliser certains types de sensationnalisme, et d’autres encore ont demandé aux lecteurs de faire preuve de plus de discernement lorsqu’ils lisent les articles. Les fake news (fausses nouvelles) et le sensationnalisme ne sont donc pas un problème nouveau. Mais, cela devient de plus en plus inquiétant avec l’importance que prennent les médias sociaux dans le traitement de l’information et de l’actualité.

La culture numérique désormais indispensable à la formation des futurs journalistes ?

À une époque où l’information est si facile à obtenir et à partager, il apparaît de plus en plus essentiel de former des étudiants d’ecole de journalisme à la culture numérique. En tant que compétence de base du XXIe siècle, cette culture fait référence à une série de compétences telles que la capacité à :

  • utiliser la technologie comme un outil de recherche, d’organisation, d’évaluation et de communication de l’information ;
  • utiliser les technologies numériques, les outils de communication, la navigation dans les réseaux sociaux ;
  • gérer, intégrer, évaluer et créer des informations pour fonctionner avec succès dans le monde ;
  • comprendre sa place, d’un point de vue éthique, dans la chaîne de l’information partagée.

Quelle que soit la façon dont les informations sont collectées, la capacité à évaluer et à analyser les informations est un élément essentiel à la formation aux médias. Il faut, par exemple, résister à la tentation de partager des articles en ne se basant que sur leur titre. Aussi, il importe d’évaluer correctement un article, en prenant le temps de décoder les faits, avant de le diffuser.

Comment faire ? Que doivent faire les étudiants ? 

Etre critique : Quelle que soit la source, ne supposez pas que toutes les informations présentées sont impartiales ou factuelles. S’il y a une déclaration ou un fait qui n’a pas de sens, faites une enquête. Si un article utilise des déclarations générales et ne fournit pas de citations, de sources ou de données, alors creusez plus profondément.

Etre un contrôleur de faits : Comparez une histoire avec d’autres sources. Cherchez la source originale qui est référencée.

Connaître ses sources : Dressez une liste des sources auxquelles vous faites confiance : médias, personnes spécifiques, sites web

Etre responsable : Comprenez qu’une fois que vous partagez quelque chose par voie électronique, il ne peut jamais être supprimé définitivement. Pensez à qui pourrait lire l’information. Demandez-vous si vous soutenez la diffusion de rumeurs ou de fausses nouvelles.

Nous sommes tous responsables des informations que nous partageons, quel que soit le support. Un journaliste ne peut pas dépendre uniquement de Facebook ou d’autres personnes pour filtrer les histoires à leur place. Au contraire, il doit continuer à développer les compétences clé nécessaires pour naviguer dans notre monde, et non tomber dans la facilité en propageant des informations non vérifiées ou tout simplement fausses.